Archives du blog

vendredi 3 juillet 2015

SAINT-JEAN-PIED-DE-PORT (France)



Après avoir remonté le temps à la croisée des chemins de notre belle enfance, nous laissons PUERTO de BEJAR pour déjeuner à BEJAR, la "grande ville" à 8 km plus au nord.





Une longue route nous attend encore pour rentrer chez nous. Les menaces de canicule nous font presser le pas pour retrouver notre jardinet au pied des Cévennes, qui n'a pas été arrosé depuis maintenant 2 mois et demi. Nous prenons cependant les petites routes chères à la philosophie de nos voyages : éviter les grands axes, les grandes villes, se perdre à tout prix loin des sentiers battus même quand le temps vient à manquer. Nous mettrons 2 jours pour rallier Puerto de Béjar à Saint-Jean-Pied-de-Port de l'autre côté des Pyrénées, puis un jour de plus pour retrouver notre sweet-home.




Après un petit-déjeuner dans la grande rue piétonne et une promenade à pied dans les hautes ruelles, nous laissons BEJAR et son usine textile abandonnée, témoin d'une lointaine époque où l'activité économique florissante valut à la ville le surnom de "Manchester de Castille".




Nous voici sur les chemins détournés que nous affectionnons tout particulièrement, au sud et à l'ouest de la Castille. Nous reviendrons ici pour flâner davantage, du côté de La Alberca, Nava de Francia, La Sagrada, San Muñoz, Boadilla, La Fuente de San Esteban, Vitigudino, Ricobayo...







Parque Natural "LAS BATUECAS" - Sierra de Francia. Une merveille de fraîcheur...




























Celui qui dit: ""Tiens, encore une cigogne!"", au piquet pendant 10 minutes, non mais!!!









En fin de journée, le GPS nous indique le séduisant camping  Los Arribes sur les rives du grand lac Almendra. Malheureusement, nous trouvons porte close et nous nous préparons à passer une nuit en "camping sauvage". Premier impératif , trouver un petit chemin détourné pour pouvoir prendre discrètement sa douche avant la nuit. On aperçoit les pieds de Karine et le tuyau de douche entre les roues de la géniale TK-Ravane. Bien propres, nous sommes assurés de mieux dormir, et de mieux pallier ainsi à l'absence de camping. Après cette toilette 5 étoiles, nous reprenons la route, cap sur Zamora. 50 km après Zamora, entre Toro et Tordesillas, nous avisons une Station-Service Repsol  sur la commune de Pedrosa del Rey dont le parking semble des plus tranquilles. Si vous ne trouvez pas, demandez "la area de servicio Repsol Los Nogales", on ne voit qu'elle en rase campagne. Nous nous garons là alors qu'un orage crève ses premières gouttes sur l'abri en tôle sous lequel nous allons passer la nuit. Cafétéria ouverte jusqu'à 23 heures, connexion wifi gratuite, toilettes impeccables, cela vaut très très largement certains campings du Maroc qui n'ont de camping que le nom, nom-d'une-pipe-en-bois et saperlotte-de-saperlipopette-de-chien-vert comme disait notre Tante Nine!!!










Nous nous réveillons dans des senteurs fraîches de genêts exhalées par l'orage de la nuit. Nous avons dormi là gratuitement et discrètement comme des bébés sur le parking d'une Station Service providentielle. Merci Repsol, bravo pour la propreté, l'accueil, le sourire, et bravo à la géniale TK-Ravane qui sait se faire oublier en milieu naturel comme en milieu urbain, sans pour autant ménager le confort de son équipage, avec son matelas Dunlopillo de 2m x 1m60 et sa réserve d'eau de 150 litres... Nous lui consacrerons bientôt dans ce blog une page spéciale.







Après Pampelune, nous franchissons les Pyrénées à Roncesvalles, Roncevaux. Roland n'en garde pas un bon souvenir : le 15 Août 778, après avoir pillé Pampelune, Roland tombe dans une embuscade tendue par les Vascons qui venaient de subir la mise à sac de leur capitale. Roland sonna du cor, mais trop tard pour que le roi puisse lui prêter main-forte... Ainsi s'écrit la légende, qui reprend toutefois un fait historique rapporté par le moine Eginhard dans la "Vita Karoli Magni" chapitre IX. Qui sème le vent... peut récolter la tempête...




Après la haute vallée de Roncevaux, nous plongeons vers Saint-Jean-Pied-de-Port, Donibane-Garazi en basque, ancienne capitale de la Basse-Navarre au confluent de la Nive et du Laurhibar.



Une étape fraîche et magnifique qui mérite bien davantage qu'une nuit d'escale.




Une belle truite dans les eaux limpides de la Nive de Béhérobie, sous le Pont Romain...



















Dernier camping du voyage, le camping EUROP à Saint-Jean-Pied-de-Port. Nota: les mots en rouge sont des liens actifs : cliquez sur Camping Europ pour découvrir une merveille de fraîcheur et de propreté pour 19,80 euros la nuit. Ils sont loin les campings du Maroc à 7 ou 8 euros, sans sanitaires, ou avec des sanitaires si affreux qu'il vaut mieux ne les avoir jamais vus. Au Maroc, nous avons eu 2 ou 3 bonnes surprises question campings, nous y reviendrons au fur et à mesure de la construction de ce blog. Notre camping préféré au Royaume Alaouite était le superbe Relais de Marrakech  jusqu'à l'arrivée des poules, des coqs et des paons cette année. L'occasion pour moi de dévoiler une anecdote qui a pimenté notre dernier séjour au pied de l'Atlas : nous nous installons en Mai au Relais de Marrakech après avoir franchi le Tizi N'Tichka. Le captain concocte une appétissante salade de pâtes aux olives, dresse la table pendant que sa sirène étend une lessive entre un eucalyptus et un olivier. Quelques secondes d'inattention, et le saladier est pris d'assaut par 2 poules goulues qui n'ont même pas la politesse de demander la permission ou de se servir dans une assiette!!! Le captain bondit et joue du sifflet et de la corne de brume, mais les gourmandes restent à proximité avec un désir ancré de "revenons-y"!!! Une pierre vole!!! Une poule tournoie quelques secondes dans un dernier caquètement d'agonie, puis s'effondre en sourdine à tout jamais. Son chef-coq vient tournicoter prudemment quelques instants autour de sa poulette sans bien comprendre que le chief-cook vient de l'en priver maladroitement, ou adroitement, ad-vitam-aeternam... Pas fier pourtant le captain, qui n'a plus fait le moindre tort au moindre volatile depuis le bon vieux temps du jardin disparu de son enfance à Rabat-Agdal!!! Pas fier le captain, d'autant que la poule a trépassé non loin du camping-car voisin, dont les occupants sont d'ailleurs de charmants voisins. Et la sirène d'expliquer aux charmants voisins, qui ont assisté au trépas sans avoir vu le lancer de pierre malheureux du captain, que le chef-coq avec les premières chaleurs, s'est peut-être montré trop pressant avec sa sultane: une fougueuse passion meurtrière en quelque sorte!!! Pas fier le captain d'autant que la sultane a trépassé sur le terrain du propriétaire du camping dont la belle villa entourée de campeurs est protégée par une corde soutenant chaque 5 mètres un beau panneau rouge "Privé", et que la malheureuse poulette est maintenant raide de chez raide à 10 mètres au-delà de la zone autorisée aux campeurs. On signale le décès  au personnel, mais le service de ramassage funèbre n'est toujours pas passé le surlendemain du drame. Et ce sont nos braves et sympathiques voisins camping-caristes qui feront office de pompes-funèbres pour un enlèvement sans grande pompe de la défunte-poulette... Tous ces événements n'empêchèrent pas le moins du monde coqs et paons de continuer à chanter jour et nuit aux 4 coins du camping toutes les nuits et tous les jours suivants. Rien ne fit taire les chants joyeux de cette basse-cour, mais on espère vivement que ces lignes contribueront à un retour à la normale pour le prochain séjour au jadis paisible Relais de Marrakech. Comme quoi, le meilleur camping du Maroc, dont on ne pouvait faire que des éloges concernant sa piscine à débordement avec jacuzzi attenant, ses jardins frais et fleuris, son wifi gratuit, son cocktail banga de bienvenue offert, peut voir sa côte d'amour dégringoler avec l'apparition d'emplumés qui viennent polluer l'hygiène du lieu avec leurs crottes et leurs mouches et perturber la sérénité du séjour avec leur concours de "cocoricos-léons" sans répit nocturne. Comme on écrit dans la Marine ""j'affirme le présent rapport sincère et véritable, me permettant le droit de l'amplifier si nécessaire"", parole de captain!!!





















Avant-dernier selfie-solo du voyage au sympathique Café de Navarre à Saint-Jean-Pied-de-Port...




Dernier vitrail du voyage à l'Eglise Notre Dame de l'Assomption...



Dernier selfie-solo sous une arche bâtie par Vauban...



Dernier regard d'un autre siècle qui nous ramène tendrement vers notre Tante Elise...




Dernier selfie-duo  avant de quitter l'ancienne capitale de la Basse-Navarre...




Dernier coucher de soleil du voyage 2 heures avant d'arriver chez nous... La vie est un long et beau chemin de croix...


Premier réveil chez nous après 2 mois et demi de voyage. Quelques plantes en pot ont pris une claque, l'herbe folle a poussé et il faudra sortir la débroussailleuse avant de pouvoir passer la tondeuse.




Derrière la maison, les bambous ont envahi le fil à linge. Quelques coups de cisaille et on pourra passer ici aussi débroussailleuse et tondeuse avant d'arroser et arroser encore... Un qui attend l'eau aussi, c'est ce petit trimaran qui sommeille au fond du jardinet depuis 3 ans. Ce sera lui peut-être la vedette de notre prochain voyage vers le Maroc, en longeant les côtes d'Espagne, pour rallier via la Grande Bleue le Grau du Roi à Moulay Bousselham en camping-côtier. Il faudra chaque nuit trouver une crique ou une plage propice à y hisser notre "tri" pour le bivouac. Il ne reste plus au captain qu'à convaincre sa sirène. En attendant ces prochaines aventures, vous pourrez découvrir ici presque chaque jour une nouvelle page de ce premier grand vagabondage de l'année 2015. Merci à vous qui avez suivi nos mails avec fidélité.  Bises à vous tous et bel été les amis.